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Douleurs du bras, du coude et de l'avant-bras

Une douleur du bras, du coude ou de l’avant-bras peut provenir d’une atteinte musculaire, tendineuse, articulaire ou nerveuse, souvent liée à un surmenage, un geste répétitif, une mauvaise posture ou un traumatisme.

Généralités

La douleur que vous ressentez au bras, à l’avant-bras ou au coude peut venir de différentes structures — comme les muscles, les tendons, les nerfs ou les articulations — et elle peut être liée à un effort trop intense, des mouvements répétitifs, un choc, ou simplement à une posture prolongée ; elle se manifeste souvent par une gêne à l’effort, une sensation de tiraillement, des fourmillements ou des douleurs localisées qui peuvent irradier dans tout le membre.

Quelques données épidémiologiques

Les douleurs du bras, du coude et de l’avant-bras constituent une part significative des troubles musculo-squelettiques (TMS) en France. Les coudes sont concernés dans 22 % des cas de TMS, après les mains, poignets et doigts (38 %) et les épaules (30 %).Ameli+1Institut de kinésithérapie+1

L’épicondylite latérale, communément appelée « tennis elbow », est la tendinopathie la plus fréquente au niveau du coude, touchant principalement le bras dominant. Sa prévalence varie de 1,3 % à 2,8 % chez les personnes âgées de 30 à 64 ans.Institut de kinésithérapie+8Haute Autorité de Santé+8Physiotutors+8

Concernant les fractures, les fractures de l’avant-bras (radius et/ou ulna) représentent environ 25 % des fractures du membre supérieur, tandis que les fractures de l’humérus constituent environ 5 % de l’ensemble des fractures.Institut de kinésithérapie

Ces données illustrent l’importance des douleurs du bras, du coude et de l’avant-bras en France, soulignant la nécessité d’une attention particulière à ces affections.

En quoi consiste la rééducation ?

La prise en charge kinésithérapique des douleurs du bras, du coude et de l’avant-bras dépend de la cause sous-jacente de la douleur, mais l’objectif général est de soulager la douleur, améliorer la mobilité, et renforcer les muscles concernés pour prévenir les récidives.

  1. Évaluation initiale : La première étape consiste à réaliser un bilan complet pour identifier la source exacte de la douleur (tendinite, entorse, épicondylite, fractures, etc.). Cela permet de personnaliser le traitement.

  2. Gestion de la douleur : En début de traitement, si la douleur est intense, nous utilisons des techniques comme la physiothérapie douce, les massages de relaxation des muscles, les étirements, ou la cryothérapie pour réduire l’inflammation.

  3. Renforcement musculaire : Une fois la douleur mieux contrôlée, des exercices de renforcement sont prescrits. Ils visent à renforcer les muscles autour du coude, du bras et de l’avant-bras pour stabiliser les articulations et réduire la pression sur les tendons.

  4. Mobilisation articulaire : Si des restrictions de mouvement sont présentes, des techniques de mobilisation douce de l’articulation sont utilisées pour améliorer la flexibilité et la mobilité, en particulier pour les cas d’arthrose ou de raideur.

  5. Éducation et prévention : Enfin, une partie importante de la rééducation est l’éducation. Nous vous enseignons des postures et des gestes à adopter au quotidien pour éviter de solliciter excessivement l’articulation. Par exemple, pour l’épicondylite (tennis elbow), des conseils sur la gestion des efforts répétitifs et la correction des postures de travail sont essentiels.

Le but de la kinésithérapie est d’accompagner votre guérison de manière progressive tout en vous apprenant à prendre soin de vos articulations pour prévenir de futures douleurs. Chaque plan de traitement est ajusté en fonction de vos progrès et de votre condition spécifique.

La prise en charge médicale de ces douleurs

La prise en charge médicale des douleurs du bras, du coude et de l’avant-bras commence par une consultation pour évaluer la cause de la douleur, suivie éventuellement d’examens comme des radiographies ou des IRM. En fonction du diagnostic, des médicaments anti-inflammatoires ou analgésiques peuvent être prescrits pour soulager la douleur. Dans certains cas, des injections de corticoïdes peuvent être nécessaires. Si la douleur persiste, un kinésithérapeute peut être consulté pour une rééducation physique adaptée. Si aucune de ces méthodes ne fonctionne, une chirurgie peut être envisagée, surtout pour des lésions graves. Le suivi médical est essentiel pour ajuster le traitement et garantir une récupération optimale.

Tendinopathies et épicondylites

Les tendinopathies du coude, telles que l’épicondylite (tennis elbow) et l’épitrochléite (golf elbow), sont des blessures courantes souvent liées à la pratique d’activités sportives ou à des gestes répétitifs. L’épicondylite touche les tendons des muscles de l’avant-bras fixés sur l’épicondyle, une saillie osseuse sur la face latérale du coude, tandis que l’épitrochléite affecte les tendons fixés sur l’épitrochlée, du côté médial du bras. Ces pathologies sont généralement causées par une surcharge répétée des tendons du bras, souvent suite à des mouvements inadaptés ou excessifs.

Le traitement commence par du repos afin de réduire l’inflammation et la douleur. Une fois la phase aiguë passée, des séances de kinésithérapie sont généralement prescrites. Ces séances ont pour objectif de :

  • Réduire la douleur : Par des techniques comme la cryothérapie, les étirements doux et le massage des tissus pour soulager l’inflammation.

  • Renforcer et rééduquer les muscles : Un travail de renforcement des muscles autour du coude, en particulier ceux de l’avant-bras, permet de prévenir de nouvelles blessures et de retrouver progressivement une fonction normale du bras.

La kinésithérapie permet également d’adopter de bonnes postures et techniques de mouvement pour éviter les gestes responsables des douleurs. En fonction des symptômes, un traitement complémentaire avec des dispositifs comme des bandages ou des orthèses peut être recommandé pour soutenir le coude pendant la phase de récupération.

Avec une prise en charge appropriée, la majorité des patients récupèrent sans avoir besoin de recourir à des traitements plus invasifs comme la chirurgie.

Fracture de l’humérus

Une fracture de l’humérus survient généralement à la suite de traumatismes violents, souvent lors de chutes sur le côté, où le bras est tendu pour amortir le choc (en particulier sur le coude ou la main). Ces fractures peuvent être graves, entraînant une perte complète de fonction du bras et pouvant être associées à des complications musculaires, cutanées, vasculaires ou neurologiques. Dès lors, une prise en charge médicale urgente est nécessaire.

Le traitement dépend de la gravité de la fracture :

  • Fractures simples et non déplacées : elles sont généralement traitées de manière orthopédique, avec immobilisation par plâtre ou attelle pour permettre à l’os de cicatriser.

  • Fractures déplacées ou complexes : elles nécessitent souvent une intervention chirurgicale, où des plaques, vis ou broches sont utilisées pour réaligner et stabiliser les fragments osseux.

Rééducation après une fracture de l’humérus : Une fois la phase initiale de guérison effectuée, la rééducation commence, généralement après 3 à 4 mois, selon l’évolution de la fracture. Le but de la rééducation est de :

  • Récupérer l’amplitude articulaire : après une période d’immobilisation, il est essentiel de retrouver la mobilité du bras, du coude, de l’épaule et du poignet.

  • Renforcer les muscles : le travail musculaire est crucial pour restaurer la force et la fonction du bras affecté.

  • Améliorer la coordination et la fonctionnalité : au fur et à mesure de la rééducation, des exercices fonctionnels et spécifiques sont proposés pour permettre au patient de retrouver ses activités quotidiennes et sportives.

Avec une rééducation adaptée et un suivi rigoureux, la plupart des patients retrouvent une très bonne récupération de leurs capacités fonctionnelles et peuvent reprendre leur vie normale.

Les fractures de l'avant bras

Les fractures de l’avant-bras sont des traumatismes fréquents qui peuvent affecter aussi bien les adultes que les enfants. Chez les enfants, ce type de fracture est souvent appelé “fracture en bois vert” en raison de la nature de l’os qui est encore souple et se plie plutôt que de se briser totalement. Ces fractures de l’avant-bras sont souvent accompagnées de lésions des articulations du coude ou du poignet. C’est pourquoi il est essentiel de réaliser des examens d’imagerie, qui incluent systématiquement ces deux articulations, afin de détecter toute lésion associée.

Le traitement de référence pour les fractures de l’avant-bras est chirurgical. L’intervention consiste généralement en une ostéosynthèse, c’est-à-dire la remise en place des fragments osseux à l’aide d’implants métalliques (vis, plaques, ou broches), ce qui permet de stabiliser les os fracturés et de favoriser leur guérison.

La rééducation joue un rôle clé dans le rétablissement complet du patient. Elle commence dès que possible après l’opération, en fonction de la guérison, et dure généralement entre 4 et 6 mois. Les objectifs de la rééducation sont :

  • Restaurer la mobilité : cela comprend des exercices pour récupérer l’amplitude du mouvement au niveau du coude, du poignet et de l’avant-bras.

  • Renforcer les muscles : après une période d’immobilisation, il est crucial de renforcer les muscles de l’avant-bras, du poignet et du coude pour rétablir leur fonction.

  • Rééducation fonctionnelle : elle vise à améliorer les gestes quotidiens, comme saisir des objets ou tourner une clé, afin de permettre au patient de retrouver son autonomie et ses activités habituelles.

Grâce à une rééducation adaptée, la plupart des patients parviennent à retrouver une très bonne récupération fonctionnelle du bras, du poignet et du coude, et peuvent reprendre leurs activités normales, voire sportives.

  • Fracture de Pouteau-Colles

Après une chute sur le poignet en extension, les chances sont importantes de souffrir d’une fracture de Pouteau-Colles. Il s’agit d’une fracture de l’extrémité inférieure du radius, qui se retrouve légèrement basculée vers l’arrière. En plus de la douleur et de l’hématome, la déformation du poignet (qui apparaît en “dos de fourchette”) est caractéristique de la fracture de Pouteau-Colles. Pour poser le diagnostic, des examens d’imagerie sont nécessaires : les radiographies permettent d’observer et caractériser la fracture (simple ou comminutive, importance du déplacement, évaluation du raccourcissement du radius) ; une IRM peut aussi être demandée, pour visualiser l’état des ligaments. Le traitement est soit chirurgical, soit conservateur, en fonction des caractéristiques de la fracture et de facteurs propres au patient (notamment son âge, ses activités sportives et professionnelles, et la présence ou non d’autres pathologies). La rééducation est indispensable.

  • Fracture de Goyrand-Smith

La fracture de Goyrand-Smith est une autre forme de fracture de l’extrémité inférieure du radius, qui peut être considérée comme “l’inverse” de la fracture de Pouteau-Colles. Cette dernière représente plus de la moitié des cas, là où la fracture de Goyrand-Smith est beaucoup plus rare. Le mécanisme d’apparition typique est une chute sur le poignet en flexion, ce qui entraîne une bascule de l’os vers l’avant du poignet. Là encore, les radiographies sont indispensables pour visualiser clairement et caractériser la lésion, ce qui est déterminant pour le choix du traitement. En cas de fracture simple, un traitement conservateur peut être envisagé ; pour les fractures comminutives et/ou qui s’accompagnent d’autres lésions, la chirurgie reste l’option privilégiée. Dans tous les cas, des séances de kinésithérapie sont indispensables pour retrouver toutes les capacités du poignet et de l’avant-bras.

  • Fracture de Gérard Marchant

La fracture dite de Gérard Marchant désigne une fracture de l’extrémité inférieure du radius (fracture de Pouteau-Colles) associée à une fracture du col de l’ulna. Comme la plupart des fractures dans cette zone du corps, la fracture de Gérard Marchant apparaît généralement suite à une chute sur le poignet, par exemple lors d’une activité sportive. Le traitement est généralement chirurgical (ostéosynthèse par broches ou par plaque antérieure), suivi de séances de rééducation.

Une équipe pluridisciplinaire pour vous accompagner

Les douleurs du coude ou du bras peuvent être liées à une tendinopathie (tennis elbow, golf elbow), à un trouble nerveux (compression), une fracture ou à des déséquilibres musculaires ou posturaux.

Le médecin identifie l’origine de la douleur, écarte une cause sous-jacente (nerveuse, inflammatoire) et oriente vers un traitement adapté.
Le kinésithérapeute traite la douleur par des techniques manuelles, renforce les muscles, améliore la gestuelle et accompagne la reprise des activités.
L’ostéopathe complète en travaillant sur les tensions à distance (épaule, cervicales, posture globale) qui peuvent entretenir ou aggraver les symptômes.

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