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L'Accident Vasculaire Cérébral

Un accident vasculaire cérébral (AVC) est toujours un événement sérieux. Dans la majorité des cas, il entraîne des séquelles importantes, comme l’hémiplégie (paralysie d’un côté du corps), qui nécessitent une prise en charge pluridisciplinaire sur le long terme.

Qu’est-ce qu’un accident vasculaire cérébral (AVC) ?

Un accident vasculaire cérébral, ou AVC, correspond à une interruption soudaine de la circulation sanguine dans le cerveau. Ce manque d’irrigation provoque une lésion des cellules cérébrales, dont les conséquences peuvent être temporaires ou permanentes, selon la gravité et la rapidité de la prise en charge.

L’une des séquelles les plus fréquentes après un AVC est l’hémiplégie, c’est-à-dire une paralysie partielle ou totale d’un côté du corps, parfois aussi appelée hémiparésie.

Quelques chiffres clés sur l’AVC et l’hémiplégie en France

  • Environ 150 000 personnes sont victimes d’un AVC chaque année

  • L’hémiplégie est la séquelle la plus courante après un AVC

  • L’AVC représente la première cause de handicap physique et mental chez l’adulte

  • La prévalence de l’hémiplégie est estimée entre 5 et 8 personnes pour 1 000

Quelles sont les causes d’un AVC ?

Un accident vasculaire cérébral (AVC) survient lorsqu’une zone du cerveau ne reçoit plus suffisamment de sang pour fonctionner correctement. Ce défaut d’irrigation peut avoir deux origines principales :

  • Un caillot sanguin qui bloque une artère cérébrale (AVC ischémique, le plus fréquent)

  • La rupture d’une artère dans le cerveau, entraînant une hémorragie (AVC hémorragique)

Certains facteurs de risque augmentent la probabilité de faire un AVC, notamment :

  • Hypertension artérielle

  • Obésité

  • Excès de cholestérol

  • Diabète

  • Tabagisme

  • Troubles du rythme cardiaque (comme la fibrillation auriculaire)

Lorsqu’une partie du cerveau est touchée, elle ne peut plus transmettre correctement les signaux nerveux vers les muscles. Cela peut entraîner une paralysie partielle ou totale d’un côté du corps, appelée hémiplégie.

  • Si l’hémisphère droit du cerveau est atteint, la paralysie touche le côté gauche du corps

  • Si c’est l’hémisphère gauche, le côté droit sera concerné

Les symptômes de l’hémiplégie

L’hémiplégie correspond à une paralysie d’un bras, d’une jambe, ou du visage. Parfois, plusieurs de ces zones sont touchées simultanément.

Mais l’hémiplégie ne se limite pas à une perte de mouvement. Elle peut s’accompagner de nombreux autres symptômes :

  • Troubles du langage (difficulté à parler, à comprendre, à lire ou à écrire – on parle d’aphasie)

  • Troubles sphinctériens (incontinence ou rétention urinaire)

  • Troubles sexuels (notamment chez les hommes, comme des troubles de l’érection)

  • Troubles de la sensibilité (fourmillements, picotements, insensibilité au toucher, à la chaleur ou au froid)

  • Héminégligence : le patient ignore ou oublie la moitié de son environnement (souvent le côté paralysé)

  • Fatigue intense, difficultés de concentration ou troubles de l’attention

Le rôle de la kinésithérapie après un AVC

La kinésithérapie est une étape essentielle dans la rééducation des personnes victimes d’AVC avec hémiplégie. Il s’agit d’un processus souvent long, mais crucial pour retrouver un maximum d’autonomie.

Les séances peuvent avoir lieu :

  • À l’hôpital

  • En centre de rééducation

  • Ou à domicile, selon l’état du patient

L’objectif est d’améliorer la commande des mouvements, en sollicitant progressivement la partie paralysée du corps. Ce travail permet de stimuler la plasticité cérébrale — c’est-à-dire la capacité du cerveau à créer de nouvelles connexions pour compenser les zones lésées.

Contrairement à une simple musculation, ces exercices visent à réapprendre au cerveau à bouger les muscles, petit à petit, en s’appuyant sur les capacités de récupération naturelles du système nerveux.

Chaque programme est personnalisé selon les besoins, les capacités et les progrès du patient, avec des exercices spécifiques pour :

  • La mobilité articulaire et musculaire

  • La coordination

  • L’équilibre

  • La reprise de la marche ou de la préhension

  • La prévention des complications (comme les raideurs ou les douleurs articulaires)

Une équipe pluridisciplinaire pour vous accompagner

L’accident vasculaire cérébral (AVC) nécessite une prise en charge rapide, puis une rééducation structurée pour récupérer les fonctions altérées.

Le médecin neurologue ou MPR prend en charge la phase aiguë, établit un bilan des séquelles (motrices, sensitives, cognitives) et coordonne les soins de rééducation.
Le kinésithérapeute intervient pour restaurer la mobilité, l’équilibre, la marche et la coordination. Il aide aussi à prévenir les complications (rétractions, douleurs, chutes) et accompagne le patient dans la reprise d’une autonomie maximale.

Une prise en charge régulière et personnalisée améliore la récupération fonctionnelle et la qualité de vie après un AVC.

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